Se méfier des modèles de personnalité… ou s’en servir avec discernement ?
Tous les jours nous nous heurtons à cette idée : mais pourquoi diable les autres réagissent différemment de nous !
Les modèles de personnalité proposent des repères pour décoder ces différences. Mais ils posent une vraie question : comment les utiliser sans enfermer les individus dans des catégories simplistes ?
L’illusion des cases
Pendant 15 ans, j’ai refusé d’avoir recours à un outil comme le DISC ou autre. Pourquoi ? Parce que je ne voulais pas donner du grain à moudre aux croyances qui pensent que certains profils apparaîtraient comme « désirables » et d’autres non. Réduire une personne à des couleurs ou à des lettres me semblait par ailleurs dangereux.
Un modèle n’est jamais la personne. C’est un raccourci, une carte. Et comme toute carte, elle simplifie un territoire infiniment plus riche. Croire que la carte est le territoire, c’est perdre le sens de la nuance et de la complexité humaine.
L’outil ne fait pas le praticien
Mais bien sûr, ce n’est pas que l’outil qui compte, mais de bien se poser la question de quelle est la main qui le tient. Un couteau coupe ou cuisine selon l’usage qu’on en fait. Un modèle de personnalité fonctionne sur le même principe. Utilisé avec bienveillance et conscience, il devient une clé pour ouvrir la conversation, pas un cadenas pour enfermer une identité ou passer à côté du véritable message qu’il veut véhiculer.
A quelle fin veut-on utiliser ce modèle dans un accompagnement individuel ou collectif ? Clarifions la démarche tant au niveau de celui qui la commande que celui ou celle qui va l’animer. Mettons à jour les risques et pièges pour les éviter.
Objectif, subjectif : deux manières d’entendre
Je sais aujourd’hui que certaines personnes ont besoin de chiffres, de structures, de données scientifiques pour entendre un message. D’autres préfèrent un langage plus subjectif, ancré dans le vécu ou l’intuition et le dialogue avec le coach. Les modèles de personnalité offrent ce pont : les résultats se veulent objectifs et ils simplifient suffisamment pour créer une base de dialogue (à condition de rappeler que cette simplification est une image, pas une vérité absolue).
Se rappeler du bocal
Nous vivons tous dans un « bocal ». Il a une forme, des parois invisibles, des limites dont nous ne sommes pas toujours conscients. Penser que notre bocal est l’océan est notre plus grande illusion. Comprendre que l’autre possède un autre bocal – tout aussi limité – est une manière d’ouvrir un espace mutuel de respect et de compréhension. Dans cette logique, les modèles sont des outils pour mieux observer nos propres parois et imaginer celles de l’autre.
Tester vous saurez
Finalement, que l’on parle de couleurs, de lettres, de types ou de styles, peu importe. Les modèles peuvent nous aider à voir ce que nous avons tendance à oublier : pour être efficace il est nécessaire de bien se connaitre et d’être curieux de l’autre. Simplifier permet parfois de mieux se comprendre, à condition de ne jamais oublier que nous avons simplifié.
Certifiée DISC, j’intègre à votre demande ce modèle dans mes accompagnements individuels et collectifs.
J’accompagne des équipes dans leur recherche d’une meilleure cohésion et aussi d’une meilleure capacité de savoir gérer les résistances au changement, en m’appuyant sur le modèle DISC qui accélère compréhension, prises de conscience et idées d’actions.
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